On aimerait presque pour les Jocondiennes pouvoir avancer le temps, et passer d’un coup de baguette magique au play-down directement. Une deuxième phase de championnat où elles devraient pouvoir mieux s’exprimer.
Mais, hélas pour elles, il reste encore cinq matchs et deux mois de compétition avant d’en arriver là. Et peut-être quelques péripéties de plus.
Cette saison 2015/2016 est décidément compliquée. Sur le terrain, avec un groupe qui découvre la Nationale 2 et qui mesure combien la marche est réelle entre la N3 et cet échelon, a fortiori en ayant perdu quelques éléments importants cet été.
Mais cette saison est encore plus délicate hors du terrain. Il y a dix jours, Sylvie Méro a préféré se retirer, elle qui avait endossé la double casquette d’entraîneur et de joueuse depuis la rentrée. Elle avait renoncé à son deuxième rôle définitivement depuis deux matchs ; elle a quitté le club dans la foulée. La centrale Salas, qui devait partir en décembre pour un projet personnel, a par ailleurs avancé son départ.
Ces départs actés, il n’y a pas besoin d’être une petite souris pour sentir qu’il y a une fêlure aujourd’hui au sein de l’équipe. Le match d’hier en a été une terrible démonstration…
Le plaisir affiché par les Jocondiennes l’an passé en N3, et même cette saison pendant plusieurs semaines, s’est envolé. La cohésion aussi. Et ce bien au-delà des résultats de l’équipe qui a, malgré tout, démontré au cours du deuxième set qu’elle a la qualité pour accrocher un adversaire du haut de tableau. Ce n’est qu’en fin de set qu’Illiac, 3e de la poule, a ainsi fait pencher la balance dans son sens. Pour le reste, force est de constater que le JVB n’était pas dans le coup, ni lors de la première manche perdue 11-25, ni dans la dernière cédée 7-25…
Vincent Dufour, le président jocondien, compatit avec son groupe. « C’est un apprentissage difficile de la N2. On essaie d’être avec elles, même si on n’est pas sur le terrain. Elles subissent la situation, peut-être de manière plus forte encore qu’elles ont vécu une année au top l’an passé. »
Elodie Daumain a repris le poste d’entraîneur, mais « le groupe est en auto-gestion », explique encore Vincent Dufour qui se tourne déjà vers l’avenir. « Elodie au poste d’entraîneur est une solution de transition, ne serait-ce que parce que le statut d’entraîneur-joueuse dans une équipe est difficile. Il y a besoin d’une vision extérieure. Avec la venue de Sylvie Méro, nous étions dans une logique de préparer le long terme. Nous gardons ce projet. Nous sommes donc d’ores et déjà à l’affût pour trouver un nouvel entraîneur. »
Un projet auquel Elodie Daumain adhère tout à fait. « L’objectif n° 1 est de retrouver du plaisir, recréer une cohésion de groupe. On doit voir plus loin, finir la saison et construire l’avenir. » Et, comme dit son président, « que ce soit en N2 ou en N3, il faut qu’elles s’éclatent de nouveau ».
Les sets : 11-25, 19-25, 7-25. Arbitres : MM. Lejeune et Hurst.
Source Article (La nouvelle République)